Iris, ma fille. que j'ai regardée grandir, de loin , je me souviens de ton mariage. Tu avais l'air si heureuse. Ta mère rayonnait, elle aussi, au bras de cet homme qu'elle n'a jamais voulu quitter pour moi, ton vrai père. Belle et fidèle Anna... Le secret de ta naissance lui appartient, pourtant, la vie a voulu que je me rapproche de toi.  Et, a travers toi, de tes enfants. Les héritiers de notre grande famille d'Israel, des rescapés de l'holocauste.

Et j'ai mal quand tu trembles pour ton fils embrigadé dans le terrorisme; je pleure quand tu es blessée dans ton amour, dans ton bonheur.

Alors je veille. Je ne peux empêcher les drames, mais je m'éfforces d'être là pour te proteger. Sans que tu le sache, bien sûr. Pour toi, Iris, je resterai à jamais cette ombre qui traverse furtivement ta vie...